“L’aïkido est un art martial japonais de self-défense”
Si l’on examine cette définition on constate que cette définition est totalement fausse:
- ce n’est pas un art, c’est un chemin, une voie
- ce n’est pas martial car cela ne prône pas la guerre
- ce n’est pas japonais, ou en tout cas ce ne l’est plus car l’aïkido porte des valeurs universelles et est pratiqué partout dans le monde
- cela ne s’intéresse pas au self mais bien à notre relation aux autres
- ce n’est pas lié à la défense car c’est une démarche de construction et de rencontre.
C’est là sans doute la limite de ce qui peut être défini par les mots. Limite de ce que notre esprit peut concevoir et verbaliser. Car les mots sont le reflet d’un monde qui n’est pas celui du mouvement, de nos sensations. Les mots sonnent creux, ils nous trahissent et montrent leur impuissance pour décrire ce qui ne peut qu’être vécu, expérimenté. Et ce n’est sans doute qu’à travers le langage poétique qui par ses détours active notre sensibilité que l’on peut espérer frôler, le temps d’un instant, le sens vrai des choses.