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L’harmonie à tous prix ne mène pas à la paix

avril 14, 2016

Nous sommes des êtres sociaux et c’est dans la rencontre que nous existons, l’un pour l’autre et l’autre pour soi. Nous sommes tous tentés par un monde d’harmonie, d’échanges riches, d’accords et de consensus. Oui mais voilà, nous ne vivons pas dans un monde de bisounours !

Et ce ne sont pas les parents d’ados qui me diront le contraire.

Après les avoir langés, dorlotés, nourris, calinés, voilà que nos enfants changent. Ils entrent ainsi dans la mutation vers l’âge adulte et nos petiots deviennent alors des êtres ronchons, silencieux, revendicateurs, silencieux, endormis, révoltés …

Bref nous ne les reconnaissons plus et il devient difficile de maintenir l’harmonie à laquelle nous aspirons.

Dans cette situation (comme dans tant d’autres), vouloir maintenir l’harmonie et donc éviter les conflits peut s’avérer être pernicieux. Sans compter les bombes à retardement posées en abordant pas des points de désaccord nous privons surtout nos ados préférés du “contact” dont ils ont besoin pour se définir, pour se chercher (et peut-être se trouver).

Nous, les parents, ne sommes pas la vraie cible de l’agressivité éventuelles de nos teenagers. C’est que la découverte de la “réalité” – ce fichu monde où les rêves ne sont pas aussi accessibles qu’ils l’auraient voulu – peut faire mal. C’est qu’ils ont du mal à s’accepter, à se définir. Mille raisons de se sentir mal ou du moins pas trop bien. C’est que cette autonomie à laquelle ils ou elles aspirent est difficile à conquérir.

Nos ados attendent de notre part d’être présents.

Et cela passe part des moments d’affrontement, de confrontation. Nos ados sont convaincus que nous ne pigeont rien à rien et pourtant ils ont besoin du contact … pour aussitôt le fuir. Cela fait bien longtemps qu’ils trouvent les réponses à leurs questions auprès de leurs amis et amies ou sur internet. Les parents n’en sont pas devenus pour autant devenus obsolètes. ils sont le repère (dont ils veulent s’éloigner), les complices qu’ils réfutent, les témoins de la maturité qu’ils veulent affirmer, la borne kilomètre zéro de leur chemin de vie personnel.

En tant que parent, le défi est aussi difficile qu’important. Nos ados nous testent dans notre stabilité mais également dans notre flexibilité. Dans notre écoute et notre rigueur. Dans notre présence et dans la distance.

Et sans doute le plus grand défi, pour nous qui avons oublié une grande partie de ce qu’était notre âge ingrat, c’est d’accepter d’avoir moins de contrôle, de ne plus maîtriser. Pendant que nos petits-grands tentent l’expérience de larguer les amarres, nous découvrons une nouvelle forme de lâcher prise.

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